Kiki de Montparnasse (4 tableaux)

(Eh oui, cette fois, quatre tableaux pour le prix d’un !)

Mais à votre avis, quel est le point commun entre ces tableaux ?
Ce sont des portraits de femmes, me direz-vous. Oui, mais pas de n’importe quelle femme !
Il s’agit de Kiki de Montparnasse, le modèle favori des peintres des années folles. Arrivée très jeune à Paris, Alice Prin exerce divers métiers pour gagner sa vie : laveuse de bouteilles, visseuse d’ailes d’avion…
C’est à La Rotonde, point de ralliement des artistes de l’entre-deux-guerres, qu’elle rencontre les peintres pour lesquels elle va poser.
Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’elle aussi est une artiste, une véritable touche à tout d’ailleurs. Peintre, elle réalise le portrait de clients de La Rotonde, des soldats anglais et américains souvent, et expose ses œuvres à plusieurs reprises.
Chanteuse dans de petits cabarets, elle aura même son propre établissement, « Chez Kiki ». Actrice, elle joue notamment dans le film « L’étoile de mer » de Man Ray et tente sa chance de l’autre côté de l’Atlantique.
Mariée au journaliste Henri Broca, dont elle soutient financièrement la revue, elle écrit aussi ses « Souvenirs »… qui seront longtemps censurés aux États-Unis.

Le premier portrait est de Van Dongen(1922-1924), le second de Gwozdecki (1920), le troisième de Kisling (1924).

Le dernier tableau intitulé « Nu couché à la toile de Jouy » (1922) est une œuvre du peintre japonais Foujita qui s’inspire de « l’Olympia » de Manet.

Coupe à la garçonne, maquillage prononcé et cigarette aux lèvres, Kiki de Montparnasse incarne parfaitement la femme des années folles, dont chaque artiste réinterprète la beauté avec son propre style et sa sensibilité.

Quel est votre tableau préféré ?

Plus difficile à reconnaître, Kiki de Montparnasse prête aussi son harmonieuse silhouette à la photographie de Man Ray « Le violon d’Ingres ».

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