La partie de bateau – Gustave Caillebotte

Caillebotte, issu d’une famille riche, a longtemps été considéré comme le mécène de l’impressionnisme. Achetant des tableaux dont personne ne voulait à ses amis impressionnistes, il lègue son importante collection à l’état à condition que ses œuvres aillent au musée de Luxembourg puis au Louvre. Aujourd’hui le legs Caillebotte constitue un fond important du musée d’Orsay.

On en aurait presque oublié qu’il était peintre lui-même. Aujourd’hui pourtant ses tableaux valent une fortune. Ainsi « La partie de bateau » qui appartenait à une collection privée parisienne a été déclaré trésor national pour éviter qu’il ne soit vendu aux États-Unis et a pu être acheté 43 000 000 d’euros par le musée d’Orsay en 2022, grâce au mécénat de LVMH.

Ce tableau représente un homme coiffé d’un chapeau haut de forme, sans doute un ami du peintre, en train de canoter sur l’Yerres près de la propriété de la famille Caillebotte que vous pouvez d’ailleurs visiter dans la ville du même nom. L’originalité et le charme du tableau résident dans le point de vue adopté : le spectateur a l’impression d’être lui-même dans la barque en face du rameur. 

Le peintre a souvent représenté sur ses toiles de telles embarcations et notamment des périssoires, ces petits canots qui tirent leur nom du verbe « périr » tant ils pouvaient facilement chavirer.

Gustave Caillebotte pratiquait lui-même le nautisme. Non seulement il remporta plusieurs régates mais il se lança dans l’architecture navale et cofonda même une société de construction navale. Parmi les progrès techniques dont il est à l’origine, notons qu’il est le premier à remplacer les voiles en soie par des voiles en coton pour gagner en vitesse. Il possédait un voilier nommé le Condor. Rapide comme cet oiseau de grande envergure ? Non, décomposez plutôt le nom en « con d’or » et vous y retrouverez l’esprit des plaisanteries licencieuses de Caillebotte et ses amis, le con désignant…le sexe féminin.

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