En 1880, le comte Cahun d’Anvers, un riche banquier juif, cherche un peintre pour réaliser le portrait de sa fille Irène. Le collectionneur Charles Ephrussi lui présente Renoir. Quoiqu’il commence à être reconnu, le peintre vit dans la pauvreté et a besoin de réaliser les portraits de la bonne société pour vivre.
Regardez le contraste entre l’arrière-plan, la robe, les cheveux dont le flou relève de la touche impressionniste et la précision de ce visage d’enfant mélancolique… Et si la petite Irène prévoyait déjà l’histoire trouble de son portait ?
Les Cahun d’Anvers détestent le tableau, le posent dans les communs de leur hôtel particulier rue Bassano à Paris et tardent à payer Renoir qu’ils rémunèrent peu. Ce dernier, furieux, ne sera pas avare de remarques antisémites sur la pingrerie du banquier !
Mais l’histoire du tableau ne s’arrête pas là : pendant la guerre, il est volé à la fille d’Irène par les Nazis, fille d’Irène qui meurt à Auschwitz où elle a été déportée. Goering, qui fait peu de cas de l’impressionnisme, troque ce tableau et deux autres contre un plus conforme à sa vision de l’art.
Après la guerre, les Alliés retrouvent le tableau, Irène le récupère et le confie à un galeriste. Il est alors vendu à Bürlhe, un marchand d’armes qui a vendu des armes au Nazis.