Hiva Oa, c’est le nom d’une des plus grandes îles des Marquises. A quelques pas l’un de l’autre y sont enterrés Paul Gauguin et Jacques Brel qui y passèrent les dernières années de leur vie.
Lorsque le peintre s’y installe en 1901, il y fait la connaissance de Haapuani, un sorcier qui l’initie aux croyances de l’île. Sur cette toile, ce dernier nous regarde avec insistance. Et s’il avait des secrets à nous révéler ?
La fleur de frangipanier dans ses cheveux et le rameau qu’il tient à la main nous rappellent ses liens étroits avec la nature. Si la gauche du tableau est marquée par la présence humaine avec le sorcier et les deux femmes voilées qui semblent se cacher derrière lui, la partie droite de l’œuvre est le domaine de la nature : un sous-bois, une rivière et, au premier plan, un chien tenant dans sa gueule un oiseau bleu et vert au bec jaune orangé.
Cet étrange oiseau est un « Porphyrio paepae », un oiseau très rapide qui ne peut être attrapé que par un chien. Et il semblerait qu’en représentant le volatile, Gauguin ait permis de faire avancer la science.
En effet, cet oiseau a permis de résoudre une énigme de cryptozoologie, cette science qui étudie les espèces disparues. Grâce à cette œuvre, les chercheurs en ont déduit que l’oiseau n’avait pas encore disparu au début du XXe siècle.