Sylvia Roustant <syroustant@gmail.com> | 09:09 (il y a 1 minute) | ||
À moi |
Au centre de ce paysage enneigé se dressent des sapins. Avec leur feuillage persistant, ils symbolisent la pérennité. Tout comme les rochers devant eux, ils représentent une certaine forme de solidité, de stabilité. Leur silhouette qui s’élève vers le ciel fait écho à celle, évanescente, d’une cathédrale qui tente de percer la brume dans la couleur rosée d’un soir d’hiver.
Cette cathédrale, c’est celle de Cologne, toujours inachevée au début du XIXe siècle. Les artistes romantiques tels que le peintre Caspar David Friedrich demandèrent l’achèvement des travaux qui reprirent en 1842.
En effet, la jeune génération romantique redécouvre l’architecture médiévale pour laquelle elle se passionne. Friedrich multiplie les silhouettes de cathédrales dans ses peintures tandis que Hugo célèbre et défend Notre-Dame de Paris dans son roman.
Mais pour les Romantiques, Dieu n’est pas confiné à l’intérieur des églises. Il est partout et surtout dans la nature.
Approchez-vous des sapins, écoutez vos pas s’enfoncer sourdement dans le silence blanc de ce paysage immaculé. Au milieu des sapins, un crucifix en bois se dresse lui aussi vers le ciel. Et à ses pieds, un homme épuisé adossé à la pierre, prie avec ferveur, le regard levé vers Jésus qui semble le regarder en retour.
L’homme a abandonné ses béquilles dans la neige. La foi lui aurait-elle rendu l’usage de ses jambes ? Ce tableau peint en 1811 fait écho à un autre réalisé par Friedrich la même année : un homme marche avec des béquilles dans un paysage enneigé au milieu d’arbres nus et courbés.
Sur ce tableau, les sapins semblent donc représenter la pérennité d’une foi porteuse d’espoir.
Où voir l’œuvre : National Gallery de Londres.
les calvaires sont nombreux en Autriche dans les jardins privés de demeures même modestes.
cela m’avait beaucoup surprise,.